Du grain à moudre #3 – Les makers vont-ils changer de monde ?

Vous le savez (ou sinon, on vous l'apprend) aux Cités d'Or, on est dans le partage. Et quand on lit, entend, voit, bref lorsque l'on glane quelque chose qui fait écho à notre projet civique et pédagogique, nous le partageons avec vous. Aujourd'hui, c'est un article paru dans Libération le 25 juillet que nous vous proposons...  Amélie Quentel nous parle ainsi des "makers", autrement appelés "bidouilleurs", qui pourraient bien réinventer un nouveau modèle sociétal en proposant un mouvement culturel de grande envergure... 

Ce meuble, vous en rêviez. Il a la taille parfaite, le matériau qui le compose est noble, il semble aussi solide et increvable que Michel Drucker - belle perf. Bref, il est unique, sur-mesure, adapté à vos besoins. Mieux : la personne qui a fabriqué cette merveille via une imprimante 3D, c’est vous. Vous êtes donc un «maker», soit un individu animé par le désir de «faire» par lui-même, tout en promouvant d’autres façons de produire, de consommer, d’apprendre, de travailler ou encore de penser le numérique. Pendant trois ans, les sociologues Isabelle Berrebi-Hoffmann, Michel Lallement (déjà auteur de l’Age du faire, 2015) et Marie-Christine Bureau, membres du Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (Lise), ont enquêté sur ces «bidouilleurs»avides de changer leur vie, voire, pourquoi pas, la vie.

Des espaces d’improbables foutoirs organisés

Dans Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social (Seuil), les auteurs, qui ont visité maints lieux accueillant des ateliers allant de la création de prothèses médicales au développement de logiciels informatiques en passant par des activités artisanales ou électroniques - voire tout à la fois - retracent l’histoire de ce «monde social». Lequel serait à l’origine, comme nous l’explique Marie-Christine Bureau, d’un mouvement culturel allant «très au-delà de ce que peuvent représenter quantitativement» ses membres en France, regroupés dans quelques centaines d’espaces s’apparentant à d’improbables foutoirs organisés.

Le mot «maker» devient populaire en 2012 via la publication de Makers. La nouvelle révolution industrielle de l’ex-rédac chef du magazine techno-utopiste Wired, Chris Anderson. C’est pourtant bien avant que naissent les premiers représentants de ce milieu, notamment aux Etats-Unis ou en Allemagne. «Les makers sont à la fois héritiers d’une tradition assez ancienne de do-it-yourself, mais aussi de l’éthique hacker autour du numérique et de l’informatique, avec l’idée de maîtriser les technologies et non de les subir», développe Marie-Christine Bureau.

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